Après les annonces de « respect du dialogue social », de « PSE exemplaire », d’aucun salarié «à Pôle emploi», de volonté forte « de ré-industrialisation », est venu le temps des propositions concrètes. Les salariés ont ainsi eu le regret de constater que les promesses d’hier n’engageaient en rien la direction de PSA. À ces revirements s’ajoute l’attitude des pouvoirs publics, quasi absents d’un dossier qui concerne plus de 10 000 emplois dans le 93 et qui, lorsqu'est engagée une réflexion sur l’avenir du site d’Aulnay, n’y associent pas les organisations représentantes des salariés. Quel secret se trame au sein du comité opérationnel dirigé par le Préfet de région pour qu’il soit ainsi fermé aux syndicats ?
Pour la direction de PSA, l’objectif est de plus en plus clair : imposer au plus vite son plan de restructuration, sans tenir compte de la moindre revendication des salariés. Cette attitude qui méprise le dialogue social a amené les salariés à décider le 16 janvier d’un mouvement de grève reconductible, toujours en cours. La détermination des salariés et le renforcement d’un mouvement qui porte notamment l’exigence « d’un CDI pour tous », n’a pas ramené la direction de PSA à plus de raison. PSA s’engage à présent dans une stratégie de tension : lock-out, vigiles aux portes de l’usine, convocation de 6 salariés à la Sûreté territoriale, convocation de 4 salariés à un entretien préalable au licenciement avec mise à pied conservatoire à effet immédiat !
Après avoir menti au pays entier sur la prétendue non-fermeture du site d’Aulnay, PSA renoue avec de vieilles méthodes de pressions, intimidations, sanctions, contre des salariés engagés pour la défense de leurs emplois et de leurs droits !
Les salariés qui luttent ne sont pas des délinquants ! Les casseurs d’usines et d’industries sont à chercher du côté d’un patronat obnubilé par ses profits et peu soucieux du devenir de l’industrie, des emplois, et de la réalité sociale du pays !
Les convocations à la Sûreté territoriale ne sont pas sans liens avec des décisions des pouvoirs publics. La CGT en appelle ainsi aux autorités de l’État pour que cesse cette tentative de criminalisation des salariés en lutte de PSA. Par ailleurs, sur le volet économique et social, l’État doit urgemment prendre toutes ses responsabilités !
Pour témoigner du soutien de toute la CGT aux militants de PSA injustement convoqués, vendredi 1er février 2013 à 10h, une délégation de militants accompagnait Agathe Martin, mère de deux enfants, à son rendez-vous au commissariat de Bobigny.
Faire la chasse aux militants pour casser librement des usines, ça suffit ! Pour la prise en compte des revendications des salariés, la mobilisation chaque jour se renforce, avec le soutien plein et entier de la CGT !
Lu sur le site CGT PSA Aulnay
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