lundi 14 octobre 2013
Des débats parlementaires qui pointent l’injustice du projet de loi
Revalorisation des pensions : la CGT se félicite de l’ « erreur » des députés
La CGT se félicite du choix des députés de supprimer le report de la revalorisation des pensions. Ce vote, loin d’être une erreur technique, révèle un débat politique de fond. Cette mesure particulièrement injuste faisait porter sur les retraités les efforts de financement, ce alors que le patronat a obtenu dans le PLFSS une compensation intégrale de l’augmentation des cotisations. Le report de la revalorisation des pensions, loin d’être une mesure de détail, entrainerait un décrochage du pouvoir d’achat des retraités, ce alors que le rapport Moreau relève justement leur paupérisation grandissante.
Ce vote fait écho aux attentes des salariés et des retraités. La CGT exige qu’il soit respecté et que le gouvernement renonce à sa mesure de report.
La CGT note également que, pour les salariés exposés à des métiers pénibles, les députés ont avancé de 57 à 52 ans, l’âge ouvrant la possibilité à des aménagements pour la prise en compte de la pénibilité. Cette disposition va dans le bon sens mais doit être renforcée pour permettre une réelle prise en compte de la pénibilité et un départ anticipé à partir de 55 ans.
Jeunes : il faut aller plus loin
Des députés et le gouvernement ont déposé des amendements reprenant les propositions portées par la CGT, notamment pour la prise en compte des années d’études, de stage et d’apprentissage. Nous nous en félicitons.
Cependant, dans les amendements portés par le gouvernement, il n’est proposé aux jeunes comme perspective que le rachat de trimestres. En l’absence de statut, les stagiaires sont trop souvent exploités par les employeurs, pourquoi leur demander en plus de débourser 300€ pour racheter leurs périodes de stage ? De même, le gouvernement ouvre la possibilité aux salariés ayant effectué des périodes d’apprentissage avant 2014 de les racheter.
Dans les propositions syndicales unitaires adressées aux députés, il est proposé simplement de valider les périodes de stage, à l’image des stages des demandeurs d’emploi, de manière automatique, en intégrant les cotisations dans la gratification. Pour les périodes d’apprentissage, il est proposé une validation rétroactive automatique, notamment pour les générations ayant effectué leur période d’apprentissage après la réforme Fillon de 2010.
D’une façon globale, les organisations de jeunesse ont encore dénoncé ce matin le caractère anti-jeune d’une réforme qui allonge la durée de cotisation.
Le gouvernement serait bien inspiré d’entendre les propositions syndicales unitaires pour envoyer un signal positif à la jeunesse !
Les débats parlementaires démontrent que le rapport de force permet de faire évoluer la copie du gouvernement. Nous appelons les salariés à se mobiliser pour amplifier encore le rapport de force, notamment le 15 octobre.
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