vendredi 1 novembre 2013

Social. Une centaine de grévistes devant ThyssenKrupp ascenseur, près Angers

 


Économie mercredi 30 octobre 2013

Un comité d’entreprise se tenait au siège social des ascenseurs ThyssenKrupp, ce mercredi 30 octobre, à Saint-Barthélemy-d’Anjou. Pour un plan social prévoyant la suppression de 153 postes dans les agences de maintenance, en France.

Un secteur en crise

« Nous subissons ce que la concurrence a déjà subi. Nous étions les derniers à ne pas avoir licencié. Nous ne sommes pas surpris… », déclarait ce technicien d’agence en grève, ce matin, devant les grilles de ThyssenKrupp, sur la zone industrielle de Saint-Barthélemy.

Le secteur de l’ascenseur connaît lui aussi des restructurations. « C’est de plus en plus concurrentiel, analyse un collègue venu d’Alençon. Trop d’appel d’offres nous échappent. Les clients ne sont plus fidèles. C’est ce qui fait notre malheur… »
Des propos qui viennent en écho à ceux de la direction. Au début du mois, elle a annoncé un plan social comprenant 153 suppressions de postes dans la cinquantaine d’agences de maintenance que compte l’entreprise, en France.

La direction évoque un « environnement économique dégradé » et une « pression concurrentielle accrue. » Elle affirme que malgré les efforts réalisés, la société a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires, en France, au cours des quatre dernières années.

Ce n’est, évidemment pas, la lecture des syndicats. La CGT et la CFDT chiffrent à 289 le nombre de suppressions de postes. « ThyssenKrupp dégage de substantiels bénéfices et ces suppressions de postes ne sont que des licenciements boursiers ».

Ils affirment que la rentabilité actuelle tourne autour de 10 %, « plutôt enviable à l’heure actuelle », mais que la direction vise les 15 % à l’horizon 2015. « Pour y parvenir, on supprime des postes ! »

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