Économie
mercredi 30 octobre 2013
Un comité d’entreprise se tenait au siège
social des ascenseurs ThyssenKrupp, ce mercredi 30 octobre, à
Saint-Barthélemy-d’Anjou. Pour un plan social prévoyant la suppression
de 153 postes dans les agences de maintenance, en France.
Un secteur en crise
« Nous
subissons ce que la concurrence a déjà subi. Nous étions les derniers à
ne pas avoir licencié. Nous ne sommes pas surpris… »,
déclarait ce technicien d’agence en grève, ce matin, devant les grilles
de ThyssenKrupp, sur la zone industrielle de Saint-Barthélemy.
Le secteur de l’ascenseur connaît lui aussi des restructurations. « C’est de plus en plus concurrentiel, analyse un collègue venu d’Alençon. Trop d’appel d’offres nous échappent. Les clients ne sont plus fidèles. C’est ce qui fait notre malheur… »
Des
propos qui viennent en écho à ceux de la direction. Au début du mois,
elle a annoncé un plan social comprenant 153 suppressions de postes dans
la cinquantaine d’agences de maintenance que compte l’entreprise, en
France.
La direction évoque un « environnement économique dégradé » et une « pression concurrentielle accrue. »
Elle affirme que malgré les efforts réalisés, la société a enregistré
une baisse de son chiffre d’affaires, en France, au cours des quatre
dernières années.
Ce n’est, évidemment pas, la lecture des syndicats. La CGT et la CFDT chiffrent à 289 le nombre de suppressions de postes. « ThyssenKrupp dégage de substantiels bénéfices et ces suppressions de postes ne sont que des licenciements boursiers ».
Ils affirment que la rentabilité actuelle tourne autour de 10 %, « plutôt enviable à l’heure actuelle », mais que la direction vise les 15 % à l’horizon 2015. « Pour y parvenir, on supprime des postes ! »
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