Dans
le difficile et très convenu exercice des vœux, le discours
présidentiel aux Français du 31 décembre aura fait au moins quelques
heureux avec la proposition aux entreprises d’un « pacte de
responsabilité ». En effet, les amis de Pierre Gattaz s’en sont réjouis
dès le lendemain, une fois digérés les indices ultimes du CAC 40 de l’an
passé.
Dans
un contexte où l’activité des entreprises est de plus en plus
dépendante des revenus financiers, la Bourse de Paris a gagné très
précisément 17,99 % sur l'ensemble de 2013, sa meilleure performance
depuis 2009 (+22,32 %). 36 des 40 composantes du CAC 40 terminent
l’année en hausse et environ un quart bondissent de plus de 40 % !
Reste que dans le domaine de l’économie réelle, les choses vont nettement moins bien, comme chacun peut le mesurer chaque jour avec l’annonce de plans sociaux et de restructurations.
Comme en écho à l’offre du Medef mi-novembre d’un « pacte de confiance pour la croissance et l'emploi », le chef de l’État répond par un pacte « fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie : plus d'embauches et plus de dialogue social ».
Or que demandait Pierre Gattaz ? L'allégement de la fiscalité des entreprises, la diminution du coût du travail, la simplification, la baisse des dépenses publiques et la diminution des obstacles à l'emploi. Ce pas de deux entre l’exécutif et le patronat n’est là pour rassurer personne.
Lorsque le Medef tient un discours libéral, il est dans son rôle. Lorsque Pierre Gattaz revendique toutes les libertés pour licencier, il est dans le mandat que lui ont donné ses amis. Mais lorsque l’Élysée, Matignon et Bercy lui emboîtent le pas pour faire de la baisse du coût du travail l’alpha et l’oméga de la politique du gouvernement, on peut être inquiet.
Le problème de notre économie comme de celle de nos voisins, ce n’est pas le coût du travail, mais au contraire la rançon prélevée par les activités financières, la rémunération des actionnaires prélevée sur les richesses créées par notre travail.
On aurait aimé, par exemple, que dans ses vœux, François Hollande nous dise comment il entend faire pour que les salariés du secteur marchand ne travaillent pas 45 jours ouvrables pour payer des dividendes.
Reste que dans le domaine de l’économie réelle, les choses vont nettement moins bien, comme chacun peut le mesurer chaque jour avec l’annonce de plans sociaux et de restructurations.
Comme en écho à l’offre du Medef mi-novembre d’un « pacte de confiance pour la croissance et l'emploi », le chef de l’État répond par un pacte « fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie : plus d'embauches et plus de dialogue social ».
Or que demandait Pierre Gattaz ? L'allégement de la fiscalité des entreprises, la diminution du coût du travail, la simplification, la baisse des dépenses publiques et la diminution des obstacles à l'emploi. Ce pas de deux entre l’exécutif et le patronat n’est là pour rassurer personne.
Lorsque le Medef tient un discours libéral, il est dans son rôle. Lorsque Pierre Gattaz revendique toutes les libertés pour licencier, il est dans le mandat que lui ont donné ses amis. Mais lorsque l’Élysée, Matignon et Bercy lui emboîtent le pas pour faire de la baisse du coût du travail l’alpha et l’oméga de la politique du gouvernement, on peut être inquiet.
Le problème de notre économie comme de celle de nos voisins, ce n’est pas le coût du travail, mais au contraire la rançon prélevée par les activités financières, la rémunération des actionnaires prélevée sur les richesses créées par notre travail.
On aurait aimé, par exemple, que dans ses vœux, François Hollande nous dise comment il entend faire pour que les salariés du secteur marchand ne travaillent pas 45 jours ouvrables pour payer des dividendes.
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