jeudi 27 mars 2008

Négociation pénibilité. 17ème séance du 25 mars 2008


Le MEDEF bloque la négociation sur 2 points essentiels alors que nous avions fourni un texte de propositions sur les critères de pénibilité.

Le MEDEF avait envoyé un nouveau document de travail complet aux organisations syndicales de salariés.

Si la discussion en séance a permis deux avancées concernant l’intégration des contraintes psychiques dans les types de critères et l’ouverture du dispositif à toutes les catégories (ouvrier, employé, agent de maîtrise et cadre), la négociation est aujourd’hui bloquée sur les 2 points essentiels : la grille d’accès au dispositif et son financement.

Le MEDEF a inventé le compte goutte. Il propose que le dispositif soit ouvert aux salariés à condition de cumuler 40 ans d’activité, d’avoir été exposé pendant au moins 30 ans à un des facteurs de pénibilité prédéfinis. Comme cela ne suffit pas, il faudrait en plus avoir subi au minimum 10 ans un des facteurs de chacun des trois types de pénibilité, contraintes physiques marqués, environnement agressif et certains rythmes de travail.

Ce qui équivaut, par exemple, à ce qu’un ouvrier du bâtiment ayant été confronté aux multiples contraintes physiques pendant 40 ans, dans un environnement agressif pendant 30 ans mais ayant travaillé de jour en horaire normal, soit exclu du dispositif. Un tel exemple est transposable dans à peu près tous les métiers. La proposition du MEDEF est une véritable provocation.

Concernant le financement, le patronat a réaffirmé qu’il fallait que le système ne coûte rien aux employeurs et propose un financement exclusivement assuré par la solidarité nationale, donc sur crédits publics.

La situation est complètement inédite ! Le MEDEF veut que les « partenaires sociaux » discutent d’un nouveau dispositif qui va générer des coûts financiers en renvoyant le financement aux pouvoirs publics.

Si la CGT est favorable à une part du financement reposant sur des fonds publics, elle propose que les employeurs ne soient pas exonérés de leur responsabilité et mettent la main à la poche.

La négociation est ainsi complètement bloquée alors que va débuter la discussion globale sur les retraites.

Dans le cadre des concertations sur la réforme des retraites 2008, la CGT rencontrera Xavier BERTRAND, Ministre du Travail, jeudi 27 mars, la reconnaissance de la pénibilité sera un des sujets abordés. Les discussions amèneront la CGT à se positionner quant à sa participation à la séance prévue le 21 avril prochain.

En l’état, nous ne pouvons qu’inviter les salariés et leurs familles à participer, à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, aux manifestations du 29 mars, partout dans le pays, pour une réforme améliorant notre système de retraite, assurant son financement et reconnaissant la pénibilité par un départ anticipé.

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