mercredi 23 juillet 2008

« Ils ont la responsabilité de leurs sous-traitants »


Ascenseurs . La CGT dénonce « le marchandage de main-d'oeuvre ».

«On a été longtemps sans connaître l'identité de la victime et sans savoir quelle était sa situation. Vu la position de Schindler, on se doutait bien que l'affaire n'était pas claire. »

Délégué CGT chez Schindler, Robert Pelletier se doutait bien que l'ouvrier roumain, écrasé par une cabine d'ascenseur le 7 juin dernier, travaillait au noir et sans formation pour un sous-traitant. Le témoignage de sa compagne, paru hier dans l'Humanité, l'a confirmé. « La direction nous a fait savoir que "les conditions d'intervention de l'entreprise sous-traitante étaient régulières", que "tout se passait bien" et que rien n'indiquait qu'il y ait "un problème de formation des salariés du sous-traitant" même si elle "n'était pas au courant de cette intervention le samedi" », précise le syndicaliste, martelant que l'ascensoriste a une responsabilité vis-à-vis de ses sous- traitants.

Même s'il n'avait pas toutes les informations en main, le syndicat a déjà pu établir qu'au moins « un incident grave » survenu lors de l'intervention de l'entreprise Comas n'avait pas été relevé par Schindler. « Une porte palière est restée ouverte, durant l'intervention. Schindler aurait dû le constater et le faire savoir à son sous-traitant. On a fait établir avec l'inspection du travail et la Cram que le suivi de la sécurité était ultraléger », poursuit Robert Pelletier. Et de dénoncer le « marchandage de main-d'oeuvre ».

Ce malheureux accident sera à l'ordre du jour du prochain CHSCT de chez Schindler. La CGT envisage d'ailleurs de se porter partie civile contre Comas et réfléchit à la manière « de faire jouer la solidarité » vis-à-vis de la compagne de Gheorghe Banescu, aujourd'hui seule et sans ressource pour élever sa fille.

A.C.

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