mercredi 7 octobre 2009

UN TECHNICIEN D'OTIS
SE DONNE LA MORT AU TRAVAIL

Des conditions de travail dégradées,
Une organisation du travail déshumanisée,
Des managers concentrés sur la course aux résultats et à leur prime,
Une Direction Générale qui ne répond qu’aux exigences des actionnaires
Ont eu raison de notre camarade.

Gilles GASPAROUX, technicien de Clermont Ferrand, s’est donné la mort dimanche soir, dans sa chambre d’hôtel en Ile-de-France.
Gilles avait 38 ans et laisse derrière lui son épouse et 3 petites filles en bas âge.
Gilles était en déplacement depuis un an et supportait mal cette situation.

Les élus ont alerté plusieurs fois la Direction sur la situation de Gilles et sur les conditions de travail et de rémunération des déplacements.
La réponse de la direction a toujours été purement administrative, dénuée de toute approche humaine de la situation et refusant même, des dispositions particulières accordées par l’établissement PPS (possibilité pour Gilles de rentrer les fins de semaines) en imposant une application stricte de l’accord des grands déplacements.

Les salariés payent un lourd tribut à la cupidité financière. Sous le prétexte de l'absence de travail en province, on déracine les personnels des travaux en dehors de leurs régions. Pendant ce temps, dans leurs agences, la charge de travail pour les collègues augmente, les travaux au titre du complet s'accumulent, le légal est survolé, badgé... Et comme alternative à l'acceptation de ces conditions, la direction ne laisse que le choix de la démission.

Pour OTIS il n'y a pas d'activité (rentable) pour occuper les techniciens, que diraient les clients s’ils constataient réellement l'état de dégradation de l'entretient de leurs installations ?
Parlons- nous de satisfaction client ou de poudre aux yeux ?

Où est l'éthique ?
Pour parfaire le tableau un plan social est en cours dans la société, on parle de140 emplois supprimés.
Qui va devoir effectuer les taches laissées vacantes ?
Qui va se voir attribuer la charge des études sécurité quand les vingt postes de contrôleurs sécurité vont disparaître ?

La direction pense-t-elle que la nouvelle technologie des OUTITEC va permettre aux techniciens de se dédoubler ? Déjà que l'on voudrait nous faire penser que si nous en sommes là c'est que nous ne travaillons pas assez ou pas correctement ! Et que cette responsabilité nous incombe. Il n'en est rien et ces procédés sont des intimidations qui gangrènent les esprits et peuvent conduire des salariés à des réactions impensables pouvant nuire à leur intégrité mentale et physique.

Nous ne pouvons pas attendre que la société OTIS fasse d'elle même évoluer les choses pour l'amélioration des conditions de travail, elle nous prouve tout les jours qu'elle n'y trouve aucun intérêt. Nous ne pouvons laisser nos dirigeants mettre en balance notre métier avec notre sécurité ainsi que celle des usagers. Rien ne justifie de perdre la vie au travail.

Tout un chacun à le pouvoir de ses propres décisions. Faut-il continuer à tourner la tète et refuser la triste réalité qui s'impose à nous actuellement en espérant que les choses ne se dégradent pas plus ?

Certains indicateurs laissent à penser que le pire reste à venir. Doit-on pour autant accepter cet état de fait ou existe-t-il d'autres alternatives ? Pour nous, des réponses viables existent et elles sont multiples. La CGT travaille et propose régulièrement ses idées à la direction, nous avons tous besoin les uns des autres pour appuyer ces changements et faire évoluer les choses positivement.

Pour la mémoire de Gilles
Pour manifester notre solidarité et notre soutien à ses enfants sa femme et sa famille.
Pour que cela n’arrive à personne.

Nous appelons tous les salariés d’OTIS
à une journée nationale de grève
le
mardi 13 octobre 2009

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