lundi 15 mars 2010
Jean Ferrat, contre l’« industrie culturelle »
La mort de Jean Ferrat a provoqué une grande émotion en France. Pendant plus de trente ans, ce compositeur-interprète avait fait connaître des poètes, et pas seulement Louis Aragon, à des gens qui ne lisaient pas couramment des recueils de poésie. Il a, avec d’autres, incarné la « chanson à texte ». Et, se battant pour elle, ce sympathisant du Parti communiste fustigeait les ententes entre majors, diffuseurs et distributeurs. Parce qu’elles tendaient à tout niveler, elles allaient, estimait-il, à l’encontre de la défense de l’identité culturelle dont se gargarisaient pourtant les gouvernants successifs.
Dans un article publié en mai 2004 par Le Monde diplomatique, « Chanson française et diversité culturelle », Jean Ferrat avait mis en évidence de tels « phénomènes de concentration verticale » débouchant sur le « matraquage » des mêmes titres par « une poignée de multinationales des industries culturelles et de la communication ». L’hommage unanime qui lui est rendu aujourd’hui ne doit donc pas faire oublier que Jean Ferrat, longtemps interdit de diffusion à la télévision en raison de son engagement politique, n’a jamais été un artiste consensuel
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http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/archives.php
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