lundi 25 juillet 2011

Derrière la façade de la réorganisation, la réalité : les licenciements


Chaque réunion du Comité Central d'Entreprise (CCE) concernant la fusion-réorganisation apporte son lot d'indiscrétions et de révélations en tout genre, de la part de la direction. Les dernières datent du CCE du 20 juillet.

La pérennité de l'emploi des RAS.

Première "surprise" lors de la séance extraordinaire du CCE, les élus CGT se sont inquiétés de l'augmentation du parc dédié au RAS de Lyon. Ce parc passerait après la fusion de 520 appareils à plus de 600, soit environ 20% de plus ! La raison invoquée par la direction serait la fin programmée d'U&H, engendrant de fait moins de travail.
Les élus CGT n'ont posé qu'une seule question à la direction : Qu'en sera-t-il du sort des RAS des autres Direction Régionale à la fin d'U&H ? Visiblement gênée la Direction est restée très évasive et n'a pas exclu des modifications importantes sur ce poste. Ce qui voudrait dire la suppression programmée de 20% des RAS en France. Pour rappel, il y a aujourd'hui environ 160 RAS en France, alors moins 20% ça ferait 32 postes de RAS à supprimer.

La suppression de postes pour les administratifs.

La deuxième «surprise» de la direction reflète exactement ce que nous dénonçons depuis le début et que trop peu de salariés veulent reconnaître. Les calculs de la Direction pour la nouvelle répartition des postes ne se feront pas sur une charge de travail supposée, mais sur des critères financiers liés à cette charge. Nous ne travaillerons plus en heures, mais en rentabilité. La charge de travail ne sera plus liée à un temps de travail mais à un coût et un taux de marge.

Il nous a été aussi dévoilé l'ambition de continuer les absorptions de filiales. Les prochaines sur la liste sont les filiales du sud-ouest (Pyrénées-Ascenseurs et Acer).

En ce qui concerne les temps de routes des techniciens

Il se prépare une bataille féroce de chiffres et de calculs. Nous savons tous pertinemment que leurs calculs ne tiennent pas compte de la réalité. Tout le programme de réorganisation des secteurs a été élaboré grâce à Google Map. Tout le projet n'a qu'un seul but : augmenter la charge de travail de toutes et tous.

Le bouquet final offert par la Direction qui, par une manoeuvre des plus déplorables, essaie d'impliquer les élus du CCE dans le processus de licenciement. Revoilà la régionalisation des licenciements si chère à la CFDT.
La Direction établit un barème de points pour l'ordre des licenciements. Elle attribue 10 points aux salariés travaillant hors des Directions Régionales et Directions d’Agences concernées ce qui aurait pour effet de circonscrire les licenciements aux régions touchées par le projet de fusion et réorganisation. Cette démarche, totalement illégale au regard du Code du Travail, ne cherche qu’à diviser les salariés et isoler ceux qui seraient concernés par les suppressions de postes. Pour que ce système soit adopté, la Direction s'engage à consulter le CCE, affirmant que si les élus du CCE refusent, il leur faudrait expliquer pourquoi il faut licencier un salarié de Marseille qui n'est pas impacté. La réponse des élus ne s'est pas fait attendre : nous n’avons pas à justifier quoique ce soit !

C'est la Direction qui veut licencier, pas les élus du CCE ! La CGT refuse tout licenciement.

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