lundi 23 janvier 2012

Mensonge, Hypocrisie, Dédain, ECS condamné = PROFITS


Mardi 17 janvier, le couperet est tombé : le comité d'entreprise d’ECS, filiale du groupe RCS/Schindler,est informé que leur outil de travail est sacrifié sur l'autel de la rentabilité L’usine de production d'Illzach/Mulhouse fermera définitivement ses portes en juillet 2013, en laissant sur le carreau 96 des 123 salariés travaillant encore sur le site.

C'est la dernière unité de production du groupe sur le territoire. Quelles que soient les déclarations de nos président, ministres et consorts, en ces périodes électorales, suivant lesquelles le maintien de l'activité industrielle en FRANCE serait primordiale, nos « chers» voir très « coûteux » dirigeants Suisses, ne sont pas eux, en période électorale, et n'ont qu'une préoccupation : comment gagner encore plus de fric sur le dos travailleurs ?

Les arguments du groupe sont toujours les mêmes :

Manque de compétitivité

Mensonge ! Cette unité de production n'a jamais perdu le moindre centime. La crise n'y pour rien non plus. Les dernières données pour la France sont plutôt encourageantes sur les ventes d'appareils neufs. Mais, malheureusement pour ces dirigeants peu scrupuleux du droit des hommes de vivre autrement qu'en exploitant leurs congénères, les salariés de cette usine n'entendent pas se laisser malmener de la sorte
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Forts des succès des salariés et élus CGT de la filiale SACAMAS qui ont réussi à faire annuler le projet de réorganisation Schindler, les salariés de l'usine d'Illzach ont décidé de mener la lutte pour le maintien de leur outil de production. Car, non contente de leur annoncer leur mort, la direction leur a promis l'installation sur le site d'une base logistique. Mais les salariés ne sont pas dupes. Encore des mensonges et de la poudre aux yeux! Alors qu'ils viennent de sacrifier la base DHL française en la délocalisant Outre-Rhin, pourquoi en rouvrirait-il une autre ici?
Cela fait moins désordre de ne liquider « que » 96 emplois au lieu d'un massacre des 123 salariés ? Quelle grandeur d'âme, quelle audace, venant de leur part que d'épargner une vingtaine de personnes.
Pensent-ils amadouer les salariés avec un pareil subterfuge ? Jouent-ils la carte du « chacun pour soi» dans l'espoir de grappiller un emploi ?

Cela reflète parfaitement la volonté du groupe. Rien n'est laissé au hasard, tout est calculé, planifié afin de rentabiliser au maximum les activités.
Sans être populiste ou alarmiste, nous pouvons envisager un avenir plutôt sombre pour nos métiers. Qui sera le prochain à passer à la trappe ? Quelle activité peu rentable sera supprimée ?

Nous savons que leur politique est planifiée des années à l'avance, et ce n'est qu’en connaissant leurs intentions, en divulguant toute information sans appréhension ni remords que nous pourrons nous prémunir de leurs mauvais coups.

Ce n'est pas pour rien que la Direction refusa obstinément de remettre au Comité Central d'Entreprise le Business Plan lors des discussions sur la fusion et le PSE. La fermeture du site était prévue et trop visible aux élus du CCE.

Les secrets ne sont jamais bons à cacher s'ils doivent tuer des emplois. Rien ne doit rester secret de leurs décisions ou dans les discussions. Il en va de notre avenir professionnel et de celui de nos collègues. Cela n'arrive pas qu'aux autres.

Pour ne plus se sentir rabaisser, il faut faire front à tout moment. Tous ensemble nous sommes plus puissants qu'eux. Nous détenons le contrôle de l'outil de travail. Nous pouvons à tout moment leur imposer notre volonté.

Même si l'énorme machine SCHINDLER à broyer les salariés est en marche, nous devons nous donner les moyens de faire entendre et faire valoir nos droits.

Les camarades salariés syndiqués CGT sont totalement engagés et organisés dans la lutte contre la liquidation de leur usine d'Illzach.

Nous devons les soutenir par tous les moyens possibles. Leur combat est aussi le nôtre.

Article paru sur le site de la CGT Schindler

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