Mardi
17 janvier, le couperet est tombé : le comité d'entreprise d’ECS,
filiale du groupe RCS/Schindler,est informé que leur outil de
travail est sacrifié sur l'autel de la
rentabilité L’usine de production d'Illzach/Mulhouse
fermera définitivement ses portes en juillet 2013, en laissant sur
le carreau 96 des 123 salariés travaillant encore sur le site.
C'est
la dernière unité de production du groupe sur le territoire.
Quelles que soient les déclarations de nos président, ministres et
consorts, en ces périodes électorales, suivant lesquelles le
maintien de l'activité industrielle en FRANCE serait primordiale,
nos « chers» voir très « coûteux » dirigeants Suisses, ne sont
pas eux, en période électorale, et n'ont qu'une préoccupation :
comment gagner encore plus de fric sur le dos travailleurs ?
Les
arguments du groupe sont toujours les mêmes :
Manque
de compétitivité
Mensonge
! Cette unité de production n'a jamais perdu le moindre centime. La
crise n'y pour rien non plus. Les dernières données pour la France
sont plutôt encourageantes sur les ventes d'appareils neufs. Mais,
malheureusement pour ces dirigeants peu scrupuleux du droit des
hommes de vivre autrement qu'en exploitant leurs congénères, les
salariés de cette usine n'entendent pas se laisser malmener de la
sorte
.
Forts
des succès des salariés et élus CGT de la filiale SACAMAS qui ont
réussi à faire annuler le projet de réorganisation Schindler, les
salariés de l'usine d'Illzach ont décidé de mener la lutte pour le
maintien de leur outil de production. Car, non contente de leur
annoncer leur mort, la direction leur a promis l'installation sur le
site d'une base logistique. Mais les salariés ne sont pas dupes.
Encore des mensonges et de la poudre aux yeux! Alors qu'ils viennent
de sacrifier la base DHL française en la délocalisant Outre-Rhin,
pourquoi en rouvrirait-il une autre ici?
Cela
fait moins désordre de ne liquider « que » 96 emplois au lieu d'un
massacre des 123 salariés ? Quelle grandeur d'âme, quelle audace,
venant de leur part que d'épargner une vingtaine de personnes.
Pensent-ils
amadouer les salariés avec un pareil subterfuge ? Jouent-ils la
carte du « chacun pour soi» dans l'espoir de grappiller un emploi ?
Cela
reflète parfaitement la volonté du groupe. Rien n'est laissé au
hasard, tout est calculé, planifié afin de rentabiliser au maximum
les activités.
Sans
être populiste ou alarmiste, nous pouvons envisager un avenir plutôt
sombre pour nos métiers. Qui sera le prochain à passer à la trappe
? Quelle activité peu rentable sera supprimée ?
Nous
savons que leur politique est planifiée des années à l'avance, et
ce n'est qu’en connaissant leurs intentions, en divulguant toute
information sans appréhension ni remords que nous pourrons nous
prémunir de leurs mauvais coups.
Ce
n'est pas pour rien que la Direction refusa obstinément de remettre
au Comité Central d'Entreprise le Business Plan lors des discussions
sur la fusion et le PSE. La fermeture du site était prévue et trop
visible aux élus du CCE.
Les
secrets ne sont jamais bons à cacher s'ils doivent tuer des emplois.
Rien ne doit rester secret de leurs décisions ou dans les
discussions. Il en va de notre avenir professionnel et de celui de
nos collègues. Cela n'arrive pas qu'aux autres.
Pour
ne plus se sentir rabaisser, il faut faire front à tout moment. Tous
ensemble nous sommes plus puissants qu'eux. Nous détenons le
contrôle de l'outil de travail. Nous pouvons à tout moment leur
imposer notre volonté.
Même
si l'énorme machine SCHINDLER à broyer les salariés est en marche,
nous devons nous donner les moyens de faire entendre et faire valoir
nos droits.
Les
camarades salariés syndiqués CGT sont totalement engagés et
organisés dans la lutte contre la liquidation de leur usine
d'Illzach.
Nous
devons les soutenir par tous les moyens possibles. Leur combat est
aussi le nôtre.
Article paru sur le site de la CGT Schindler
Article paru sur le site de la CGT Schindler
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