vendredi 28 septembre 2012

Les salaires : la priorité des priorités


 

Deux études réalisées cet été par la CGT et la CFE-CGC traduisent les fortes attentes des salariés des TPE en matière salariale et de sécurisation des parcours professionnels.

 


Ils sont actuellement privés de tout droit de représentation, les millions de salariés des très petites entreprises. Et pourtant, la vie n'est pas toute rose et violette dans les boîtes de moins de onze salariés : « 69 % des salariés des TPE jugent leur salaire inférieur à ce qu'ils devraient toucher, 65 % déclarent ne pas bénéficier de droits sociaux, 86 % se déclarent satisfaits de leur métier, mais 54 % estiment que leur profession est dévalorisée dans la société française et 90 % jugent important d'être bien protégés juridiquement contre les accidents du travail, le harcèlement ». C'est ce que retient la CGT d'une enquête Harris Inter- active réalisée à la demande du syndicat en juillet dernier (1). 

« L'ensemble des réponses apportées lors de cette enquête met en évidence une forte aspiration parmi les plus de 4,6 millions de salariés des très petites entreprises, à voir leur travail reconnu et sécurisé au même titre que pour l'ensemble du monde du travail. » Autant d'attentes qui pourront s'exprimer lors des élections professionnelles de cet automne. Actuellement privés de tout droit de représentation, ils pourront, pour la première fois, participer à la désignation des organisations syndicales qui les représenteront lors des négociations et concertations sociales à l'échelle nationale. 

Chez les cadres en particulier, qui représentent environ 10 % des salariés des TPE, les attentes sont aussi prégnantes. Une étude OpinionWay, réalisée en juin auprès de 500 salariés (selon la méthode des quotas) à la demande de la CFE-CGC et publiée hier, révèle que 71 % d'entre eux jugent que, pour améliorer leur situation, la priorité serait : une augmentation des salaires, 50 % la possibilité d'évolution professionnelle et 40 % l'accès à la formation professionnelle. 58 % des cadres sondés se disent par ailleurs insatisfaits de la façon dont sont aujourd'hui défendus leurs droits au sein de l'entreprise. 76 % jugeant « important » que des représentants syndicaux puissent enfin négocier des accords sur les conditions de travail. 

(1) Enquête réalisée en ligne, du 20 au 30 juillet 2012 (résultats disponibles sur le site tpe2012.cgt.fr), sur un échantillon de 1 039 individus représentatifs des salariés de TPE, selon la méthode des quotas et redressement, appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, secteur d'activité et région de l'interviewé(e).

L. Ma.

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