Deux études réalisées cet été par la CGT et la CFE-CGC traduisent les fortes attentes des salariés des TPE en matière salariale et de sécurisation des parcours professionnels.
Ils sont
actuellement privés de tout droit de représentation, les millions de salariés
des très petites entreprises. Et pourtant, la vie n'est pas toute rose et
violette dans les boîtes de moins de onze salariés : « 69 % des salariés des
TPE jugent leur salaire inférieur à ce qu'ils devraient toucher, 65 % déclarent
ne pas bénéficier de droits sociaux, 86 % se déclarent satisfaits de leur
métier, mais 54 % estiment que leur profession est dévalorisée dans la société
française et 90 % jugent important d'être bien protégés juridiquement contre
les accidents du travail, le harcèlement ». C'est ce que retient la CGT d'une
enquête Harris Inter- active réalisée à la demande du syndicat en juillet
dernier (1).
« L'ensemble des réponses apportées lors de cette enquête met
en évidence une forte aspiration parmi les plus de 4,6 millions de salariés des
très petites entreprises, à voir leur travail reconnu et sécurisé au même titre
que pour l'ensemble du monde du travail. » Autant d'attentes qui pourront
s'exprimer lors des élections professionnelles de cet automne. Actuellement
privés de tout droit de représentation, ils pourront, pour la première fois,
participer à la désignation des organisations syndicales qui les représenteront
lors des négociations et concertations sociales à l'échelle nationale.
Chez les
cadres en particulier, qui représentent environ 10 % des salariés des TPE, les
attentes sont aussi prégnantes. Une étude OpinionWay, réalisée en juin auprès
de 500 salariés (selon la méthode des quotas) à la demande de la CFE-CGC et
publiée hier, révèle que 71 % d'entre eux jugent que, pour améliorer leur
situation, la priorité serait : une augmentation des salaires, 50 % la
possibilité d'évolution professionnelle et 40 % l'accès à la formation
professionnelle. 58 % des cadres sondés se disent par ailleurs insatisfaits de
la façon dont sont aujourd'hui défendus leurs droits au sein de l'entreprise.
76 % jugeant « important » que des représentants syndicaux puissent enfin
négocier des accords sur les conditions de travail.
(1) Enquête
réalisée en ligne, du 20 au 30 juillet 2012 (résultats disponibles sur le
site tpe2012.cgt.fr), sur un échantillon de 1 039 individus représentatifs
des salariés de TPE, selon la méthode des quotas et redressement, appliquée aux
variables suivantes : sexe, âge, secteur d'activité et région de
l'interviewé(e).
L.
Ma.
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