samedi 17 novembre 2012
COMPÉTITIVITÉ le coût du capital aux oubliettes
Le «coût du travail» est au centre des préoccupations de nos têtes «bien» pensantes.
C’est dans ce contexte que tombe le rapport de Louis Gallois (ancien patron d’EADS) qui propose 22 mesures pour «créer un choc de compétitivité» en transférant des milliards d’euros de cotisations patronales et salariales sur la fiscalité (CSG et TVA en tête).
On nous affirme qu’il n’y aura pas de baisse de pouvoir d’achat. Mais, on a beau retourner tout cela dans tous les sens, diminuer le «coût du travail» revient à réduire les salaires.
Qu’elles soient directes (salaire net) ou indirectes (protection sociale), les cotisations patronales font intégralement partie de notre salaire différé (que l’on perçoit lorsqu’on est malade, au chômage, à la retraite ou lorsqu’on a des enfants). Tansférer cette part sur la CSG ou la TVA sans augmenter les salaires revient donc à réduire notre pouvoir d’achat.
Pour le MEDEF, la droite et le Gouvernement, le «coût du travail» freine la compétitivité de la France.
Seulement la compétitivité ne se limite pas au coût du travail. Cette idée répandue dans le débat actuel sur la compétitivité française ne tient pas du tout compte de la structure des prix des produits vendus. Par exemple, dans l’automobile, les études de coût indiquent que la main-d’oeuvre directe ne représente que 8,5% du prix final de la voiture. Autrement dit, une DS3 vendue 20 000 euros n’intègre pas plus de 1700 euros de coût de maind’oeuvre.
Diminuer le prix du travail de 6%, comme le préconise le gouvernement permettrait donc, de diminuer d’environ 100 euros le prix du véhicule.
Le but final, c’est bien la réduction de la masse salariale au profit du capital. Il ne faut donc pas parler de «coût du travail» mais du cout du capital !
Pour faire face à l’hégémonie de l’alliance Medef gouvernement, la CGT, s’inscrit dans la journée d’action et de solidarité de la Confédération Européenne des Syndicats le 14 novembre 2012 pour l’emploi et la solidarité en Europe.
Celle-ci demande une véritable coordination des politiques économiques et des mesures de solidarité concrètes avec les pays les plus en difficulté, en intégrant systématiquement la dimension sociale aux décisions européennes. Elle souhaite également la négociation
d’un « Contrat social » revendiqué par la CES au niveau européen, incluant des mesures mettant fin à la concurrence sociale entre les États, en instaurant des standards sociaux européens, en particulier un salaire minimum dans chaque pays.
Enfin, la CES exige des mesures de relance au plan européen afin de renouer avec une croissance durable et favoriser l’emploi.
Après le 9 octobre, le 14 novembre était un nouveau temps fort de mobilisation contre l’ensemble des politiques salariales imposées aux salariés. Poursuivons notre travail pour faire grandir la mobilisation et gagner.
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