mardi 22 janvier 2013

INFORMATION : GRÉVE A PSA AULNAY


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Lettre d'information n°2 : grève à PSA-Aulnay
21/01/2013

A LA UNE
Depuis mercredi 16 janvier, la grève a démarré à l'usine d'Aulnay. Plus aucune C3 ne sort des chaines de production. L'usine est complètement paralysée.
Dès le premier jour, la direction  a essayé de minimiser la grève. Il a fallu que les grévistes fassent entrer la presse dans l'usine pour faire constater les nouveaux mensonges de la direction.

Après 18 mois de mobilisation, la direction a été forcée d'ouvrir des négociations. Mais elle ne veut rien céder et veut faire de la fermeture de l'usine d'Aulnay un exemple patronal. Plusieurs centaines de salariés d'Aulnay ont décidé de passer à la vitesse supérieure. La grève, qui reçoit le soutien chaleureux des intérimaires et même des non grévistes, est une arme contre la direction qui a besoin de C3, la voiture la plus vendue du groupe.
Les grévistes d'Aulnay s'opposent à la fermeture de l'usine et refusent de se laisser jeter à la rue sans rien, comme le voudrait la direction. Ils exigent que PSA reprenne à zéro les négociations sur la base de leurs revendications signées par 1 600 salariés :
-      une préretraite dès 55 ans
-      un CDI pour tous
La famille Peugeot est riche à milliards. Varin lui-même parle d'un matelas financier de 11 milliards d'euros. Les ventes de voitures, malgré le matraquage médiatique, restent très supérieures à ce qu'elles étaient il y a 10 ans.
En 2004, il y avait 87 000 salariés dans la branche automobile du groupe PSA. En mai 2012, ils n'étaient plus que 67 000 et la direction veut continuer la saignée pour arriver à 56 000 salariés à mi 2014 : 31 000 emplois supprimés en 10 ans. Mais les travailleurs refusent d'être sacrifiés pour que les actionnaires continuent à s'engraisser.

Les salariés de PSA Aulnay relèvent donc la tête dans un contexte où l'ensemble du patronat déclare la guerre au monde du travail.
Vendredi matin, ils sont allés envahir l'usine de Saint Ouen. La direction s'est crue à l'abri en sortant tous ses cadres devant les portes cadenassées. Mais les ouvriers ont réussi à investir l'usine et ont pu ainsi aller discuter avec leurs camarades de Saint Ouen. La direction furieuse a appelé la police et le Ministère de l'Intérieur, complice, a accepté de faire entrer les CRS dans l'enceinte de l'usine. Le Ministère avait même prévu un bus pour interpeller et embarquer les salariés d'Aulnay.
Eh oui, ce sont les patrons qui cassent tout, mais la Police de Manuel Valls s'en prend aux salariés qui se défendent.
Et le lendemain, 15 cars de CRS encerclaient l'usine de Poissy pour la « protéger » d'une éventuelle venue de ceux d'Aulnay, preuve, s'il en faut, que la direction n'est vraiment pas rassurée.
Elle est si inquiète qu'elle a décidé le lock-out de l'usine vendredi après midi et toute la journée de lundi. Elle espère ainsi isoler les grévistes. Mais ce n'est pas cela qui atteindra la détermination des ouvriers qui ont bien décidé de ne pas se laisser faire.
La seule solution pour faire reculer PSA c'est de se mettre en grève. Une partie des salariés d'Aulnay l'ont compris : PSA veut les écraser en les jetant au chômage tout en payant le minimum. Côté gouvernement, les seuls actes concrets ont été de sauver la banque PSA en la garantissant à hauteur de 7 milliards et de faire donner les CRS contre les grévistes.
Alors la grève de PSA Aulnay ne doit pas rester isoler. Elle a besoin de tout votre soutien. Tout d'abord en la popularisant le plus possible et puis en la soutenant financièrement.
Si vous souhaitez soutenir financièrement la grève, vous pouvez effectuer un versement par chèque ou en ligne à « l'association Soutien aux salariés de l'automobile du 93 : http://www.soutien-salaries-automobile-93.org/.
Soutenez financièrement la grève des salariés de PSA Aulnay

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