lundi 11 février 2013

Spécial cadres n°1


écrit par  le collectif  CGT Schindler Ile de France  le 11/02/2013

Courber l'échine devant le patron ? Ou relever la tête avec la CGT ?
De séminaire de motivation en comité de direction, de revue d'objectifs en entretien individuel, le discours de la direction varie souvent assez peu sur le fond : un cadre est là pour obéir aux ordres de l'entreprise, pour mettre en place la politique conçue en haut lieu, sans broncher ni discuter. Il n'a même pas le droit élémentaire de dire qu'il n'est pas d'accord, on lui fera rapidement comprendre qu'on ne lui demande pas de réfléchir.

Un cadre a-t-il le droit de contester ?
En l'espace de quelques mois, la direction de l'entreprise a été complètement bouleversée. Les erreurs et aberrations des choix stratégiques que la CGT dénonçaient depuis plusieurs années ont conduit l'entreprise dans une situation difficile : nous perdons notre expérience, nos compétences, le goût du travail bien fait... Les discours en haut lieu ne changent rien à cet état de fait : c'est la finance qui dirige Schindler. Ce sont la finance et les intérêts des actionnaires qui prévalent à chaque fois. Et qui exigent des cadres qu'ils mettent la pression sur leurs équipes pour atteindre les objectifs !

Se battre pour sa gueule ou s'unir ?
Dans la situation de l'entreprise aujourd'hui, il y a deux solutions : le chacun pour soi, que vous pratiquez en majorité chez les cadres, et que la direction encourage à pratiquer par le système de bonus, d'évaluation individuelle, de challenge...
Mais il existe une autre possibilité : l'union, ensemble pour défendre nos métiers, nos emplois et nos conditions de travail. C'est cette seconde solution que nous, à la CGT, nous vous proposons d'adopter : unis, ouvriers, techniciens employées, contremaîtres et commerciaux pour imposer des solutions qui prennent en compte l'humain avant les profits ! (et Schindler, des profits, ils en font !)

La CGT défend un directeur commercial !

Au mois de janvier 2013, alors que les indicateurs sont dans le rouge, la direction Ile de France décide de convoquer le directeur commercial IE de la DR Paris pour un entretien préalable à licenciement. Elle le fait avec grande classe : la lettre est envoyée entre Noël et le jour de l'an, bonnes fêtes en famille !
Ce directeur fait alors appel à un représentant de la CGT pour l'accompagner. A l'entrée dans la salle, la direction est tout sourire – c'est à peine s'ils ne lui tapent pas dans le dos avec un « Salut vieille branche, alors ? Les vacances ? ». Puis elle sort les dossiers et déroule son réquisitoire. Ce cadre a pu se rendre compte de l'hypocrisie du fonctionnement de l'entreprise : tout le monde fait des sourires et dans votre dos, on affûte les couteaux. Pensez-vous qu'un collègue l'aurait informé de ce qui l'attendait ? Qu'un collègue se serait déplacé pour marquer sa solidarité ? Tout y est passé : objectifs ratés, défauts de management, erreurs d'évaluation... Mais la présence du représentant CGT, a évité que tout et n'importe quoi soit utilisé contre ce cadre, comme la question des dîners conviviaux avec les gros clients ! Immédiatement après cet entretien, compte tenu des mises en garde du représentant CGT, la direction a renégocié avec ce directeur, qui a certes quitté l'entreprise, mais la tête haute, sans se faire jeter comme un chien pour faute lourde ! Une faute lourde, ça signifie zéro indemnités, même pas les congés payés !

Gardez bien cet exemple en tête : seul et isolé, vous êtes à la merci de vos supérieurs, qui vous demandent souvent de leur faire confiance et qui vous font tomber à la première occasion !

Les entretiens annuels arrivent ? Demande le guide de la CGT !

Les entretiens annuels vont commencer très bientôt, avec tout l'attirail managerial : auto-évaluation, définition d'objectifs, jargon bidon... Pour ne pas se faire coincer et le préparer dans les meilleures conditions, demande le Guide pratique de votre entretien individuel pour ne pas le subir édité par la CGT, qui te fournira les repères indispensables.

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