Inversion de la courbe ? Reprise du
marché du travail ? Durable ou éphémère ? Les observateurs du social se
sont perdus en conjectures après l’annonce des chiffres du chômage la
semaine passée. Après 27 mois consécutifs de hausse, le nombre de
demandeurs d’emploi aurait donc reflué le mois dernier de 1,5 % soit
50 000 personnes. Ne boudons pas notre satisfaction, mais restons
lucides car de l’aveu même des services du ministère du Travail, on a
enregistré une augmentation d’une ampleur inhabituelle (+ 38,8 %) des
sorties pour cessation d’inscription, pour défaut d’actualisation.
Dans un contexte d’atonie économique avec des prévisions de
croissance pour 2013 autour de 0,2 à 0,5 % et une poursuite des
destructions d’emplois industriels, cela veut avant tout dire que
beaucoup de demandeurs d’emplois plus indemnisés ont fait le choix de ne
plus être inscrits. On assiste à l’explosion des radiations
automatiques, soit 77 500 de plus qu’en juillet 2013.
Restons lucides car pour inverser véritablement la courbe il faut bien plus que des emplois aidés et le Premier ministre lui-même l’a d’ailleurs récemment reconnu. Notamment, on estime qu’il faudrait une croissance à 2 % pour commencer à créer de l’emploi.
On a par ailleurs appris par l’Insee que si le nombre d'actifs âgés de 50 à 64 ans a bondi de 310.000 en 2012, faisant grimper le taux d’activité des seniors de 3,5 %, ils ont été « aussi plus nombreux à connaître le chômage » (leur taux de chômage est en hausse de +0,6 point sur la période), souligne l'Institut national des statistiques et études économiques.
Il y a donc de quoi relativiser largement les annonces du gouvernement qui serait bien avisé de doper la consommation qui représente plus de 40 % de la croissance dans notre pays.
Bien avisé aussi de « réorienter les milliards d’aides publiques aux entreprises vers les salaires, l’emploi, les services publics, à donner un coup de pouce significatif au SMIC, à prendre des dispositions urgentes pour résorber les inégalités salariales entre femmes et hommes », comme le demande la CGT.
Restons lucides car pour inverser véritablement la courbe il faut bien plus que des emplois aidés et le Premier ministre lui-même l’a d’ailleurs récemment reconnu. Notamment, on estime qu’il faudrait une croissance à 2 % pour commencer à créer de l’emploi.
On a par ailleurs appris par l’Insee que si le nombre d'actifs âgés de 50 à 64 ans a bondi de 310.000 en 2012, faisant grimper le taux d’activité des seniors de 3,5 %, ils ont été « aussi plus nombreux à connaître le chômage » (leur taux de chômage est en hausse de +0,6 point sur la période), souligne l'Institut national des statistiques et études économiques.
Il y a donc de quoi relativiser largement les annonces du gouvernement qui serait bien avisé de doper la consommation qui représente plus de 40 % de la croissance dans notre pays.
Bien avisé aussi de « réorienter les milliards d’aides publiques aux entreprises vers les salaires, l’emploi, les services publics, à donner un coup de pouce significatif au SMIC, à prendre des dispositions urgentes pour résorber les inégalités salariales entre femmes et hommes », comme le demande la CGT.
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