lundi 12 mai 2008

Thibault : "Trop d'organisations syndicales, pas assez de syndiqués"


Le secrétaire général de la CGT espère que que l'accord sur la représentativité syndicale permette de changer la donne.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé dimanche qu'il y avait "trop d'organisations syndicales et pas assez de syndiqués", se félicitant que l'accord sur la représentativité syndicale permette, s'il est traduit dans la loi, de changer la donne.
"Une chose est certaine, en tout cas pour moi, il y a trop d'organisations syndicales et pas assez de syndiqués", a déclaré M. Thibault interrogé lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1/le Parisien-Aujourd'hui en France/TV5 monde.
"Je pense que les salariés ont un intérêt commun à avoir moins d'organisations syndicales pour les représenter" et "l'important est que ces organisations syndicales soient bien le résultat du choix des salariés à partir des résultats des élections professionnelles", a-t-il ajouté en référence à la position commune récemment conclue par le Medef, la CGT et la CFDT au terme d'une négociation.
"Un des rares motifs de satisfaction - mais j'attends quand même une confirmation dans les faits - c'est que le Premier ministre nous a dit que normalement une loi devrait reprendre les modifications concernant la représentation syndicale et les conditions de validité des accords" issues de cette négociation, a ajouté M. Thibault.
Concernant l'audience de la CGT, son secrétaire général a rappelé qu'elle était "en bonne place", avec environ 700.000 adhérents. "Mais nous ne sommes pas satisfaits", a-t-il ajouté, car la confédération est "malheureusement" encore loin "du cap de 1 million" qu'elle s'était fixé.
Après un an de présidence de Nicolas Sarkozy, M. Thibault a estimé que le dialogue social avait "régressé".
"Le président aime d'abord écouter ce que lui a à dire", a-t-il ironisé. "Nous voudrions être entendus" et que cela se traduise par "des inflexions" dans la politique gouvernementale.
Interrogé sur le rapport entre mai 1968 et mai 2008, Bernard Thibault a noté "quelques similitudes", notamment le fait que les Français soient "confrontés à un pouvoir assez autoritaire, centralisateur, qui a du mal à intégrer le mot négociation". "Il y a une grogne sociale, d'intensité différente", a-t-il ajouté.
Enfin, interrogé sur l'état de la gauche aujourd'hui, il a déclaré: "la gauche a besoin d'être en meilleure santé, elle n'apparaît pas comme une force suffisamment audible et crédible".

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