Alan Greenspan avoue que c’est la plus grande crise financière en un siècle, mais tous nos éditorialistes, sur les radios, les télés, minimisent, font semblant, font diversion. Ils nient que ce soit leur système économique tout entier qui soit en cause, un système de pillage et de destruction mondialisé. Les grands prédateurs de la finance du haut du pavé ont tellement triché, menti, grossi leurs spéculations qu’ils arrivent à nu, à cru, comme des voleurs démasqués. Les milliards de dollars volètent, l’écart entre leurs transactions monétaires et l’économie réelle est tel que tout s’effondre comme un jeu de domino – mais, hélas, ils nous entraînent avec eux.
La bulle d’argent pour laquelle ils ont siphonné tant et tant de richesses produites à la sueur du front de milliers de millions de travailleurs, explose, balayant les espoirs de l’humanité. Et « l’état », le maudit « état » dont ils ne veulent pas, dont ils disent pis que pendre à longueur d’articles, de discours, devient leur sauveur : il re-pille les biens des administrés pour socialiser les pertes des banques, essayer de limiter leur catastrophe avec notre sueur, nos droits, notre travail. Tel éditorialiste pro « oui », pro Europe libérale, de France inter appellera même cela « le retour de l’état ». Le fameux système libéral de Sarkozy, celui des 2 % de rapaces privilégiés, le monde de Neuilly, s’effondre : la course sans règles, à l’individualité, au profit maximum, au plus violent compétiteur, démontre sa faillite planétaire.
En France, quasi récession, régression des salaires, destruction des protections sociales, précarité et reculs des droits du travail, bouclier fiscal pour les grandes fortunes, concentration forcenée des richesses, privatisations scandaleuses et destruction des services publics, casse de l’école, des hôpitaux, ententes monopolistiques, surexploitation du travail et manipulation des consommateurs, tout le système Sarkozy est là, concentré, démasqué : c’est la société des Rolex et du pape, des sectes et du Bling-bling, du Karcher et des sales guerres afghanes, de la répression anti-grève et anti droit du travail, des subprime, des copains et coquins.
Dire que le summum récent de Sarkozy, c’est une taxe sur les verres et les assiettes en plastique qui servent au pique-nique et aux rares fêtes des petites gens… Quelle misère, quelle médiocrité, quelle honte ce régime néo libéral conservateur, ce gouvernement Sarkozy-Fillon-Medef ! C’est le pire gouvernement de la France depuis 60 ans. Il urge qu’un soulèvement social y mette un terme avant que ses ravages ne soient trop importants, il urge que la gauche refasse surface, et dise ce qu’il faut : une alternative, une transformation sociale en profondeur.
GF
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