dimanche 5 avril 2009



Christophe Auffray, publié le 3 avril 2009


Business - SAP se déclare prêt à reprendre les négociations avec ses clients, notamment français, toujours opposés à une augmentation du coût de la maintenance. Le bras de fer engagé produit donc ses effets, mais les concessions restent secrètes.


Les entreprises françaises clientes de SAP sont toujours farouchement opposées à la hausse du coût de maintenance annuelle de 17 à 22% du prix des licences. La fronde est menée par le club des utilisateurs SAP francophones (USF). La décision de l'éditeur allemand d'augmenter ses prix était tombée l'été dernier.

Concrètement, la nouvelle politique tarifaire impose un contrat de maintenance unique, mesure applicable à partir du 1er janvier 2009. Les entreprises ayant souscrit au contrat de support Standard se trouvent ainsi contraintes de passer sous le contrat Entreprise, bien plus coûteux et dont le prix doit encore augmenter (+ 30% des coûts de maintenance d'ici à 2012).

La décision de SAP ne passe pas - et pas uniquement en France. Face aux critiques, l'éditeur fait même quelques concessions, mais au niveau local. Ainsi les clients allemands et autrichiens ont obtenu en décembre 2008 de pouvoir conserver durant un an encore leur contrat de maintenance à 17%. A partir du 1er janvier 2010, la hausse sera indexée sur un indice européen, le LCI (labor cost index).

Une réunion téléphonique entre SAP et le Sugen jeudi soir

Mais cette concession ne signe pas la fin des débats. Au contraire, puisque les entreprises des autres pays espèrent bien elles aussi obtenir des aménagements comparables. Les 31 clubs nationaux d'utilisateurs regroupés au sein du Sugen (SAP User Group Executive Network) ont en effet les moyens de peser.

Et en France l'USF peut sans doute déjà se targuer d'une victoire : avant même la conférence de presse du 2 avril, SAP se disait prêt à reprendre les discussions. Le président du club, Jean Leroux, a en effet expliqué avoir été contacté à plusieurs reprises par la direction de SAP France. Le dossier doit donc reprendre par le biais du Sugen.

L'USF ne veut pas radicaliser son action

Léo Apotheker, codirigeant de SAP avec Henning Kagermann, a d'ores et déjà adressé des propositions formalisées au Sugen. Jeudi soir à 23 heures, une réunion téléphonique a réuni une vingtaine de membres de l'association et un porte-parole de l'éditeur.

Après le bras de fer, la priorité semble désormais donnée à la conciliation. L'USF garde ainsi le silence sur la teneur de ces échanges et la nature des propositions faites par SAP. Contacté par ZDNet.fr, l'USF déclare qu'aucune communication relative à l'entretien d'hier soir ne sera faite avant le lundi 6 avril.

Dans un communiqué de presse, le club d'utilisateurs explique souhaiter ne « pas favoriser une radicalisation de son action », tout en ajoutant que « SAP doit clairement faire évoluer sa position en reconnaissant les difficultés que l'imposition de l'Enterprise Support fait peser sur les entreprises françaises, en pleine période de marasme économique, et en répondant en qualité de partenaire responsable et durable, aux préoccupations des DSI. »

Par Christophe Auffray, ZDNet France
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En voilà une bonne question a se poser. Combien coûte SAP à Schindler France ?

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