lundi 14 septembre 2009


Les syndicats prennent date pour un 7 octobre unitaire

Au petit jeu de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, on peut s’amuser à jauger l’intérêt de la réunion intersyndicale du 8 septembre et de son appel à la mobilisation lancé en dépit de l’absence de FO et de la CFTC. Toujours est-il que cette réunion répond à la question de la persistance de l’unité syndicale.

Lundi 14 Septembre 2009
Nul ne songerait à dire qu’il n’y a pas des divergences, des positionnements différents. Mais ce qui compte, c’est que les syndicats français prennent ensemble leurs responsabilités face à une situation de crise qui persiste, qui s’aggrave et dont on ne voit pas encore la sortie en dépit de quelques oracles bien imprudents.

Ce qui importe c’est que les syndicats ne baissent pas le pavillon sur leur plateforme revendicative commune face à l’urgence des réponses économiques et sociales à cette crise. On sait bien que l’unité est un combat. Mais aussi qu’elle n’est pas une fin en soi. L’absence, la politique de la chaise vide, dans cette séquence de la rentrée sociale n’a pas beaucoup de sens. Sauf si l’on se souvient que désormais les règles de la représentativité syndicale ont changé et qu’il va falloir désormais que chacun fasse ses preuves pour recueillir les votes des salariés et espérer siéger lors des négociations.

Ces nouvelles règles, valables pour tous, ont pesé dans les postures adoptées par certains et expliquent en partie, soit leur absence, soit leurs déclarations démobilisatrices en mai et juin dernier. Il est surprenant que l’on puisse préférer organiser à soi seul un colloque le 7 octobre plutôt que de faire en sorte de mobiliser largement les travailleurs français en même temps que des millions d’autres à travers le monde.

Cet appel est donc désormais à la disposition des salariés. Dans nos catégories, ingénieurs, cadres, techniciens, fortement impactées par la crise et les restructurations, mais aussi par les politiques managériales, la question du travail décent est posée avec force. C’est vrai au plan salarial puisque cette crise accentue la pression sur nos salaires. C’est vrai au plan des conditions de travail et de la dignité dont les récents événements dramatiques nous rappellent que nos catégories sont en première ligne.

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