Le conflit se durcit à Ikea France
Une réunion de négociation entre direction et syndicats, prévue ce mercredi, a été annulée. Les salariés demandent des hausses de salaires.
La mobilisation des syndicats d'Ikea France continue. Une réunion de négociation sur les salaires prévue mercredi au siège de l'entreprise à Plaisir (Yvelines) a été annulée, en raison de la poursuite de l'occupation des locaux par sept syndicalistes de FO, pour le 3e jour consécutif.
Pierre Deyries, directeur de la communication d'Ikea France, a précisé qu'en plus des syndicalistes FO, des délégués syndicaux de la CGT et de la CFDT se trouvaient également dans le siège social en vue de se réunir «entre eux».
La direction a proposé un nouveau rendez-vous «jeudi à 14h30 ou vendredi à 10h00», provoquant la colère des délégués syndicaux FO, CGT et CFDT. Sébastien Heim, délégué syndical central FO, a indiqué que les représentants de son syndicat «resteront à l'intérieur» du bâtiment en attendant des négociations, se disant prêt à passer une troisième nuit sur place.
Le désaccord entre la direction et les syndicats concerne également le mouvement social au sein de l'entreprise. Selon la direction, seul le magasin de Plaisir est resté portes closes mercredi. Mais pour Olivier Bireaud, de la fédération commerce à la CGT, «des AG ont lieu dans des magasins hors Ile-de-France (...), la mobilisation prend de l'ampleur».
9000 salariés
Des perturbations en raison de débrayages ont eu lieu dans les magasins de Paris-Nord, Franconville (Val-d'Oise), Thiais (Val-de-Marne) et Saint-Priest (Rhône). A Plaisir, une trentaine de salariés se sont réunis dans la matinée devant le magasin et une quarantaine devant le siège social en scandant: «Une part du gâteau, on veut des négos» ou «A eux les bénéfices, à nous les sacrifices».
«Dans les magasins, les salariés n'attendent qu'une chose: un chiffre collectif pour apaiser le climat social», a lancé Marylène Laure, déléguée syndicale centrale CGT, fustigeant «le mépris grandissant d'Ikea pour ses salariés».
Les syndicalistes de FO demandent des hausses générales de salaires pour les quelque 9.000 salariés du groupe en France, employés dans 26 magasins. La direction s'est pour l'instant engagée à consentir une augmentation moyenne de 1,2% sur la base de hausses individuelles ou au mérite, sans augmentation générale. Mais les syndicats réclament aussi une augmentation collective (appliquée uniformément à tous les salariés) de 4%.
(Source AFP)
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