lundi 28 juin 2010


Refusons de mourir au travail !

Ce jeudi 24 juin, une centaine de salariés de la profession se sont retrouvés dans la cour de l'agence Schindler d'Aubervilliers pour rendre un hommage à leur collègue Aurélien Sasombat décédé lundi dernier à la suite d'un accident sur son lieu de travail.

Tous confirment que les conditions de travail se dégradent :
Augmentation du nombre d'appareils par techniciens,
Exigence des 100% des visites dans n’importe quelles conditions, multiplication des technologies sans formations adaptée.

Tout concours à la mise en dangers des techniciens.

Bien sûr, pour la direction, il n'y a pas de problème de formation.
Elle oublie de dire que ces cinq dernières années, il y eu un important renouvellement des techniciens donc des compétences et que l'histoire de l'entreprise disparaît.
Il faut ré-apprendre les astuces et les pièges connus par les anciens, comme le double circuit dans le boîtier Stop en cuvette.

Certes la formation reprend doucement mais en version "light". Là où elle durait plusieurs jours pour un produit, elle se retrouve réduite à un ou des jours grand maximum.

Les accidents déclarés augmentent, mais les messages de sécurité sont occultés par celui de la rentabilité et la course à la signature. Le tribut payé par les techniciens est de plus en plus lourd. En juin 2009, la direction lançait une "nouvelle" politique de sécurité en voulant changer le comportement des techniciens.
Mais rien sur les moyens, rien sur la manière de travailler ou d'appréhender et préparer le travail. Encore de la poudre aux yeux !

Que faut-il faire pour que de tels drames ne reproduisent plus ?
Que faut-il pour détourner les yeux de la direction du tableau à courbes des profits ?

C'est aux salariés de se prendre en main, de refuser la course aux profits.
Notre métier est dangereux et les donneurs d'ordre qui restent assis derrière un bureau bien au chaud le savent mais refusent de l'admettre.
Les RAS, les responsables de la formation, ceux de la sécurité ne doivent pas continuer à cautionner cette politique qui mène à la catastrophe.

La direction à raison : modifions notre comportement, refusons de mourir au travail en refusant de travailler dans des situations dangereuses.

Aucun commentaire: