mercredi 21 septembre 2011

GRENOBLE La défense de la Fnac et Schindler plaident la relaxe


Assise sur le banc des parties civiles, elle écoute en sanglotant la présidente du tribunal correctionnel faire la description des blessures subies par sa fille ce 25 novembre 2009.

Ce jour-là, la fillette de 6 ans était à la Fnac Grand’Place avec une cousine quand son pied a été happé par un escalator alors qu’elle descendait en tenant sagement la main de sa parente.

Au terme de plusieurs interventions chirurgicales, la fillette avait dû être amputée d’un orteil. L’enquête menée par la sûreté départementale avait permis d’établir que si l’appareil avait fait l’objet d’une visite d’inspection la veille des faits, un contrôle d’un autre organisme, mené le 14 octobre, avait révélé une anomalie, dans le jeu entre les marches et la plinthe. Au terme de l’enquête, le parquet a donc décidé de poursuivre la Fnac et (la société Schindler, propriétaire de l’escalator et qui assurait par ailleurs la maintenance de l’appareil.
Le parquet requiert la condamnation des deux sociétés à une peine de 10 000 euros d’amende.

Me Tourrette, avocate de la partie civile, a détaillé dans sa plaidoirie, les souffrances de la petite victime. « Elle souffrait tellement, qu’il fallait des anesthésies générales pour changer ses pansements. Imaginez, elle a demandé à ses parents de mourir parce que la souffrance était trop grande. » Pour l’avocate, qui a demandé qu’un expert soit nommé pour évaluer le préjudice de sa cliente, la responsabilité pénale des prévenus est évidente. Tout comme pour le parquet qui a requis la condamnation des deux sociétés à 10 000 euros d’amende.

Les avocats de la Fnac et de Schindler ont, chacun leur tour, exprimé leurs regrets et leur compassion vis-à-vis de la victime et se sont engagés à l’indemniser devant la juridiction civile, mais ils ont insisté sur le fait que leur responsabilité pénale dans cette affaire ne pouvait pas être retenue.

L’affaire a été mise en délibéré au 10 octobre.

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