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CGT Schindler le 23/04/2012
Ce vendredi 20 avril 2012, le Comité Central d'Entreprise (CCE) Schindler a été la scène d'un coup de théâtre dont il a le secret.
Retour quelques jours plus tôt.
Depuis le 1er avril 2012, les entreprises Schindler, Amonter, Somatem, Sacamas et Technilift ont été fusionnées et les Comités d'Entreprises sont devenus des Comités d'Établissements.
Chaque nouveau Comité d'Etablissement doit désigner par vote 2 représentants titulaires et 2 suppléants pour siéger au CCE Schindler.
Pour l’établissement Schindler Saint-Priest (ex Amonter), deux élus Force Ouvrière qui se sont opposés au projet de la Direction sont élus lors du scrutin du 6 avril 2012.
Ce résultat déplaît à la Direction. Elle procède donc à un nouveau scrutin le même jour mais sans les élus FO. Cette fois le résultat convient. 3 élus CFDT sont désignés (1 titulaire et 2 suppléants). Les élus FO contestent cette manière de refaire l’élection au motif que le 1er résultat ne convient pas, mais la Direction reste sur sa position.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Durant tout le temps où la Direction espérait que toutes les Organisations Syndicales valident son projet d'accord de méthode sur la réorganisation post fusion, le discours était apaisant et se voulait constructif. Il fallait que le projet avance « dans la concertation et le dialogue » selon ses propres termes. L'épisode du rejet judiciaire du PSE proposé par la Direction, ne devait pas se répéter.
Le CCE est convoqué vendredi 20 avril en réunion extraordinaire pour l'éventuelle validation de l'accord de méthode. Evidemment, pour l’établissement de St Priest (ex Amonter), seuls les élus CFDT sont convoqués.
Les deux élus FO, légitimement élus sont présents dans la salle de réunion du CCE. La Direction ne les accepte pas et refuse même de leur laisser la parole pour justifier leur présence.
De suspension de séance en suspension de séance, la réunion est reportée au jeudi 26 avril 2012.
Conséquence directe, les négociations salariales qui devaient se tenir ce jour-là sont reportées !
Au-delà du scandale que constitue ce non-respect du vote démocratique des élus d’Amonter et l’appui fourni par les élus CFDT à ce comportement, c'est l'attitude et les propos du PDG Salmon-Legagneur qui choquent. Il accuse les élus FO de "comportement et d'acte de violence" et « d’occupation illégale des locaux ». La direction appelle un huissier, les menace de poursuites. Pour la prochaine réunion du CCE, s'ils sont présents, ils seront "accueillis par un service d'ordre à l'entrée de l'entreprise".
Le message est clair : la réorganisation et les licenciements des salariés dont les postes vont être supprimés doivent avancer sans être retardés. Il faut donc empêcher la présence d’élus du personnel qui s’y opposent. L’idéal étant de travailler avec seulement ceux qui vont dans le même sens !
Cette situation et ces propos sont inacceptables.
La CGT condamne fermement les propos tenus par le PDG Salmon-Legagneur et exige que les élus démocratiquement élus puissent participer normalement au Comité Central d’Entreprise.
Le site : CGT Schindler

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