lundi 23 avril 2012
Un 1er mai pour changer la politique
Indépendante, mais pas neutre, la CGT appelle à changer de politique, pour la justice sociale, une autre répartition des richesses et la démocratie. En effet, l’élection présidentielle est un rendez vous important dans la vie républicaine et démocratique de notre pays. Nous aurons évidemment à donner une analyse des résultats.
Face à la crise économique et les mesures gouvernementales qui ont suivies, la mobilisation syndicale n’a pas fléchi durant ces cinq dernières années. Malgrés cela, plus de 300 000 emplois ont été supprimés dans l’industrie et notamment dans la métallurgie.
Economie, social, emploi, pouvoir d’achat, telles sont les premières préoccupations des citoyens, loin devant les questions d’insécurité ou celles de l’immigration. Le bilan de Nicolas Sarkozy est calamiteux. Pauvreté, précarité et inégalités explosent. Le chômage est au plus haut, la protection sociale et les droits des salariés sont détricotés, la désindustrialisation s’est accélérée.
C’est dans ce contexte revendicatif que la CGT porte la question de l’industrie et de l’emploi. Celle ci est apparue dans les discours de campagne ces dernières semaines. Pour autant, la gestion et les stratégies appliquées dans les entreprises n’ont pas bougé. On essaie même, ici et là, de taire les projets en cours ou à venir comme celui de fermer le site de PSA à Aulnay-sous-Bois.
De son coté, la CGT et les salariés sont conscients de l’enjeu que représente le maintien de l’activité industrielle dans notre pays. Ce n’est pas les salariés de la Sobrena à Brest qui viennent de reprendre le travail ou ceux de la fonderie du Poitou à Châtellerault et Lagassé à Douarnenez qui se battent pour leur réintégration respectivement chez Renault et EADS, qui diront le contraire.
Ainsi, la mobilisation, lors de la semaine de l’industrie organisée par la CGT, aura eu un effet déterminant.
Il est donc important de valoriser les mobilisations victorieuses des salariés car c’est bien leur lutte qui permet de maintenir l’emploi industriel. Ce n’est surement pas grâce au président sortant avec son gouvernement qui tente de nous faire croire qu’il se soucie de l’industrie et de l’avenir des salariés dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle. Bien au contraire, sous des airs de capitaine «sauveur de l’industrie» sous le regard bienveillant de la patronne du MEDEF, il ne se lasse pas de dénoncer le coût du travail en France proposant d’instaurer la TVA sociale et un accord cadre de compétitivité visant à casser le code du travail, augmenter la flexibilité tout en déteriorant les conditions de vie et de travail.
Malgré cela, les salariés ne se laissent pas enfumer par les discours culpabilisateurs puisque nous continuons de recenser de plus en plus de luttes sur les salaires dans les entreprises avec souvent des résultats intéressants. Preuve, si il en fallait, que la France souffre d’un pouvoir d’achat trop bas nuisant à la relance de la consommation.
Nous devons poursuivre cet élan de lutte et réaffirmer nos dix exigences pour sortir de la crise sur les questions emploi, salaire, retraite et protection sociale. Aussi le 1er mai, fête des travailleurs, revêt, cette année, un caractère particulier pour l’ensemble des citoyens. En effet, ce rendez vous de l’entre deux tours de la présidentielle sera un temps fort pour faire grandir encore un peu plus nos exigences sociales.
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