La SNCB réclame de l'argent aux leaders du marché des ascenseurs

 Le journal l’Echo révèle que la SNCB Holding et Infrabel ont introduit une action devant la justice bruxelloise contre les quatre plus grands fabricants mondiaux d'ascenseurs. Les deux filiales de l'ex-SNCB accusent Kone, Otis, Schindler et Thyssen-Krupp de s'être entendus sur les prix des ascenseurs et des escalators. 

Les chemins de fer belges, qui ont payé le prix fort, réclament des dommages et intérêts auprès de ces sociétés, qui ont d'ailleurs déjà été condamnées par la Commission européenne.
C'est un véritable cartel que la Commission européenne avait dénoncé en 2007.
Contrairement aux règles sur la concurrence, les quatre leaders du marché des ascenseurs avaient participé à une entente illicite sur les prix des ascenseurs et des escalators. Le marché étant faussé, quel que soit l'ascensoriste sélectionné, les clients ne profitaient pas de tarifs avantageux; ils faisaient plutôt les frais d'un complot destiné à revoir les prix à la hausse.

La SNCB, encore unitaire de 1996 à 2004, estime avoir été lésée pendant cette période. Aujourd'hui, ses filiales réclament des dommages et intérêts. Louis Maraite, porte-parole de la SNCB-Holding, explique : "Cela concerne pour le groupe SNCB neuf marchés et six gares : Bruxelles-Midi, Gand-Saint-Pierre, Namur, Bruxelles Quartier Léopold, Anvers Berchem et Anvers central."

Dans chacune de ces gares, de nombreux ascenseurs et escalators ont été installés ou remplacés par ces sociétés qui couvrent pratiquement tout le marché. Première estimation de  l'investissement : dix millions d'euros, et une somme similaire pour les frais d'entretien. L' Europe estime les dommages dus à l'entente illicite à 15% de la facture : "Un million et demi d’euros et vous y ajoutez encore le même montant, au moins, pour les frais d’entretien sur huit ans" souligne Louis Maraite.

Ce sera donc au Tribunal de commerce de Bruxelles de trancher!
 
Jean-Claude Hennuy

Mis à jour le mardi 3 avril 2012 à 9h20
Le site : rtbf.be