|
DECLARATION CGT
Commission AT/MP
le 02 octobre 2013
|
Nous allons sans surprise, voter
contre ce PLFSS.
Pour une raison essentielle, il
s’inscrit globalement dans la récession et l’austérité.
Il tourne le dos aux nécessaires
changements attendus par le monde du travail et ne participe en rien au
processus économique et sociale d’aide à la sortie de crise. Le gouvernement
poursuit comme précédemment la mise en avant de solutions qui, depuis de trop
nombreuses années, nous ont conduites dans l’impasse actuelle.
Cruelle percussion de l’histoire
à l’instant où le retour de la Sécurité sociale est à l’ordre du jour avec, ce
vendredi 4 octobre, une prise de position inédite et historique des Présidents
de Caisses nationales. Ils ont justement choisi ce vendredi, jour anniversaire
de la naissance de notre maison commune, la Sécurité Sociale pour produire une
tribune de presse. Ils y stigmatisent le
côté profondément et injustement réducteur de la référence rituelle au déficit.
Ils expriment leur détermination à promouvoir les résultats du travail de tous
au service du vivre ensemble et de la justice sociale, et ils rappellent à ceux
qui les oublieraient l’identité et les valeurs de cette grande maison. Quel
décalage avec ce projet de loi…
Mais nous n’allons pas bouder
notre plaisir de voir ce débat refaire surface et sourire devant le réveil de
celles et ceux qui ont contribué, par leur politique, à remettre en cause les
fondamentaux de nos organismes. Mais pas de polémique, revenons au PLFSS tourné
sur les enjeux AT/MP.
Notre branche est équilibrée d’un
cheveu, sans aucune marche de manœuvre pour s’engager avec plus de
détermination dans des actions au service des entreprises et des salariés.
Aussi, nous allons renouveler notre proposition de l’année dernière : voir
l’apurement du déficit engagé de manière distinct. En clair, qu’un pourcentage
soit dédié à la dette afin que ne soit pas systématiquement aliéné nos
capacités d’action.
Pourquoi ne pas ouvrir une
discussion pour avancer des propositions afin de s’engager dans cet épurement
de la dette ? Pour, s’il le faut en 2015, modifier la réglementation.
Nous allons proposer que la
fourchette haute de la commission DIRICQ soit retenue dans le budget, soit 1 110 millions d’euros. En vue de
compenser en partie la sous déclaration des AT/MP.
Mais nous le savons tous, ce
n’est pas seulement par le jeu des transferts que l’on conduit une politique. Aussi,
il serait temps de se mobiliser pour combattre
le mal travail, sous toutes ses formes. Car, les dépenses atteintes en
termes de réparation compromettent l’avenir même du système. La réparation
seule est une impasse humaine et financière. Elle signe l’échec pour une
société qui se voulait exemplaire.
Encore un mot concernant le
FIVA :
L’année dernière on a réduit le
fonds de roulement, cette année à l’avoir trop réduit, on l’augmente !
Méthode de gestion pas très
lisible d’autant que l’Etat, cette année comme l’année dernière, ne participe
pas au financement. Nous sommes dans un scandale absolu car comment ce
gouvernement peut-il mépriser à ce point ses propres agents en se défaussant de
ses responsabilités financières.
Nous exigeons que l’Etat finance
le FIVA sous peine de ne pouvoir donner de leçon à personne quand on est
incapable de s’appliquer à soi ce que l’on exige des autres. La crise est aussi
la perte du sens moral.
Enfin l’annonce des réductions de
moyens est confirmée. Effectifs et budgets de fonctionnement vont être
impactés. Depuis des mois nous n’avons de cesse d’alerter sur le sens donné par
ce gouvernement en s’attaquant pour la première fois à la prévention. C’est une
faute politique majeure qui va compromettre l’avenir du monde du travail et
envoyer un signal négatif aux équipes qui chaque jour œuvrent à donner le
meilleur aux services des entreprises et des salariés. Un signal négatif aux
organisations syndicales au moment où l’enjeu de la Convention d’Objectifs et
de Gestion est à l’ordre du jour.
Toutes les confédérations ainsi
que les organisations patronales ont votées contre, hormis la CFDT qui a pris
acte du PLFSS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire