Le groupe Thyssenkrupp Ascenseurs France, filiale du géant industriel allemand Thyssenkrupp, a annoncé son intention de supprimer plus de 200 postes dans l'Hexagone, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.
Selon Ludovic Lemaire, représentant CGT, premier syndicat de l'entreprise, le groupe entend mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) touchant 289 postes sur un effectif de quelque 2 600 salariés. L'usine d'Angers, qui emploie environ 500 personnes, n'est pas concernée, selon lui. Le syndicaliste a affirmé que l'entreprise "dégage de substantiels bénéfices" et a assimilé ces suppressions de postes à des "licenciements boursiers". Son organisation a appelé les salariés à un mouvement de grève le 29 octobre, à l'occasion d'une réunion d'information consacrée à ce projet au siège du groupe à Angers.BRANCHE DE 46 000 SALARIÉS DANS LE MONDE
Selon Michel Kermann (CFDT), le projet, justifié par l'entreprise pour des raisons de "compétitivité", prévoit la suppression de 153 postes et le non-renouvellement de 105 postes. En parallèle, dit-il, le groupe prévoit de créer 31 postes, ce qui fait que le solde net des suppressions de postes se situerait autour de 230.
La direction de l'entreprise n'a pu être jointe dans l'immédiat. Au niveau mondial, la branche ascenseurs de Thyssenkrupp est classée au 3e rang avec 46 000 salariés. L'ensemble du conglomérat industriel, qui emploie 150 000 personnes dans le monde, est présent notamment dans la sidérurgie ou dans la fabrication de sous-marins. Dans la tourmente depuis plusieurs années, il est engagé dans une vaste restructuration qui vise à réaliser 2 milliards d'euros d'économies au total d'ici à 2015, toutes branches confondues.
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