« C'est en allégeant les charges sur les bas salaires qu'on crée le plus d'emplois. Est-ce une raison suffisante pour n'alléger que les bas salaires ? Je ne le pense pas », a expliqué M. Sapin sur Europe 1 jeudi 13 mars. Et ça tombe bien pour le ministre du Travail puisque, la veille, le numéro deux du Medef, Jean-François Pilliard, était monté au créneau dans Les Echos pour défendre l'option d'allègements portant également sur les hauts salaires.
Concentrer
les aides sur les bas salaires «serait inacceptable» car cela n'aurait
aucun effet sur la compétitivité des entreprises, avait-il prévenu.
Quelle belle harmonie ! Quelle jolie concorde !
Quand on pense que sous la présidence de Laurence Parisot nous écrivions : « elle en rêve, Sarkozy le fait… », on ne savait pas encore que la télépathie fonctionnerait toujours avec Pierre Gattaz.
Il n’y a finalement rien d’étonnant dans cette convergence de vues puisque depuis que François Hollande est aux affaires, tout l’exécutif nous bassine avec le « coût du travail » pour que jamais Ô grand jamais on n’en vienne à parler du coût et du surcoût du capital comme le mal principal qui ronge notre économie, qui justifie l’austérité, qui spolie ceux qui créent la richesse par leur travail.
Voilà des années que les salaires en dessous de 1,6 fois le Smic sont exonérés des cotisations familiales. Cette trappe à bas salaires largement ouverte a permis de tirer les grilles de salaires vers le bas puisque de fait, les entreprises avaient une bonne raison de ne pas augmenter les salaires au-delà de ce seuil. Or qui peut dire que cette mesure a servi l’emploi, les salaires, la croissance ? Associée aux facilités nombreuses offertes pour licencier et précariser, cette exonération n’a ni créé, ni sauvé un seul emploi.
On est donc fixés, c’est sur les salaires des ingénieurs, cadres et techniciens que va donc se porter le nouveau tribut de guerre. Les entreprises bénéficient déjà de plus de 172 milliards d’aides publiques sous la forme d’allègements ou d’exonérations fiscales et sociales, sans aucune conditionnalité ni évaluation de l’efficacité de ces aides en matière d’emploi et d’investissements, et sans contrôle.
A l’inverse de cette logique, quatre organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires) appellent ce mardi 18 mars à une grande journée de mobilisation. Elles estiment que « la relance de l’emploi passe par un plan socialement utile, d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de créations d’emplois de qualité, de relance du pouvoir d’achat et de développement des services publics. » De fait, elles considèrent que « les annonces liées au «Pacte de responsabilité», et en particulier les 50 milliards d’euros d’économies programmées, répondent d’une logique inacceptable d’austérité et attaquent inévitablement le financement des services publics, de la protection sociale et de la solidarité nationale alors que les besoins sociaux augmentent ».
Il nous reste quelques heures pour aller au contact de nos collègues et faire de cette journée une étape de mobilisation.
Quand on pense que sous la présidence de Laurence Parisot nous écrivions : « elle en rêve, Sarkozy le fait… », on ne savait pas encore que la télépathie fonctionnerait toujours avec Pierre Gattaz.
Il n’y a finalement rien d’étonnant dans cette convergence de vues puisque depuis que François Hollande est aux affaires, tout l’exécutif nous bassine avec le « coût du travail » pour que jamais Ô grand jamais on n’en vienne à parler du coût et du surcoût du capital comme le mal principal qui ronge notre économie, qui justifie l’austérité, qui spolie ceux qui créent la richesse par leur travail.
Voilà des années que les salaires en dessous de 1,6 fois le Smic sont exonérés des cotisations familiales. Cette trappe à bas salaires largement ouverte a permis de tirer les grilles de salaires vers le bas puisque de fait, les entreprises avaient une bonne raison de ne pas augmenter les salaires au-delà de ce seuil. Or qui peut dire que cette mesure a servi l’emploi, les salaires, la croissance ? Associée aux facilités nombreuses offertes pour licencier et précariser, cette exonération n’a ni créé, ni sauvé un seul emploi.
On est donc fixés, c’est sur les salaires des ingénieurs, cadres et techniciens que va donc se porter le nouveau tribut de guerre. Les entreprises bénéficient déjà de plus de 172 milliards d’aides publiques sous la forme d’allègements ou d’exonérations fiscales et sociales, sans aucune conditionnalité ni évaluation de l’efficacité de ces aides en matière d’emploi et d’investissements, et sans contrôle.
A l’inverse de cette logique, quatre organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires) appellent ce mardi 18 mars à une grande journée de mobilisation. Elles estiment que « la relance de l’emploi passe par un plan socialement utile, d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de créations d’emplois de qualité, de relance du pouvoir d’achat et de développement des services publics. » De fait, elles considèrent que « les annonces liées au «Pacte de responsabilité», et en particulier les 50 milliards d’euros d’économies programmées, répondent d’une logique inacceptable d’austérité et attaquent inévitablement le financement des services publics, de la protection sociale et de la solidarité nationale alors que les besoins sociaux augmentent ».
Il nous reste quelques heures pour aller au contact de nos collègues et faire de cette journée une étape de mobilisation.
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