A l’occasion d’une délibération visant à
verser des acomptes de subventions à l’ensemble des associations de la
villeavant le vote du budget primitif 2015 (celui-ci sera voté le 15
avril et donc les associations bénéficient d’un acompte pour 2015 afin
qu’elles puissent assurer leur fonctionnement d’ici là), l’une des deux
élus FN, Mme Récher, s’est livrée à une violente diatribe
anti-syndicale. Cette dernière a dénoncé l’intérêt public des syndicats
sans faire dans la demi-mesure : « les syndicats de Champigny n’ont pas un intérêt public pour les Campinois ».
Les élus frontistes n’ont que faire des
pratiques et de la Loi républicaines qui autorisent le subventionnement
public pour les organisations syndicales afin qu’elles défendent
l’intérêt des salariés. Pour mieux les contourner, les élu-e-s
frontistes en sont réduits à nier l’objet même des syndicats comme ils
l’ont toujours fait. Le FN est du côté des salariés mais à la seule
condition que ceux-ci soit livrés en pâture au patronat.
Mais l’emportement frontiste trouve sa
source dans la rancœur et la haine telles que les a explicitées Mme
Récher après que syndicats et associations aient appelé à un
rassemblement lors de la venue de Jean-Marie Le Pen à
Champigny-sur-Marne début 2014. Mais au-delà, c’est bien la vision
clientélaire de distribution des subventions par le FN qui apparait. Mme
Récher veut punir les syndicats car pour le Front national, l’argent
public doit servir les intérêts des élu-es et non pas ceux des
habitant-es de Champigny. L’argent public est pour eux une monnaie
d’échange contre la servilité.
Les élu-es du Fn de Champigny ne valent
pas mieux que ceux des villes dirigées par le Fn depuis mars. A
Beaucaire, les enseignants sont insultés en conseil d’administration et
traités de « racailles ». A Hénin-Beaumont, ils
sont dénigrés en plein conseil municipal. A Mantes-la-Ville, les
associations dont celles de parents d’élèves voient leurs subventions
réduites de 22%. A Villers-Cotterêts, les associations de parents
d’élèves sont même ciblées avec la fin des subventions à la FCPE (et à
la CGT). A Hénin-Beaumont, ce traitement avait été réservé à la Ligue
des droits de l’Homme (LDH). Quel dommage que Monsieur le Maire de
Champigny ait refusé le vote par association : cela nous aurait permis
de voir quelle est la liste noire du FN !
Comme si ce n’était pas assez, le Fn ne
s’est pas arrêté là à l’occasion de ce conseil municipal. L’autre élu
d’extrême droite, Monsieur Rougier, a ainsi affirmé qu’à Champigny,« le quota de logements sociaux est atteint voire dépassé ».
Le FN raisonne en quota comme s’il s’agissait de bétail, oubliant un
peu vite les 4.800 demandes de logements en attente sur Champigny malgré
la politique volontariste menée par la municipalité.
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