Quatre anciens dirigeants du Comité permanent amiante ont été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les dégâts liés à cette substance.
Quatre anciens dirigeants du Comité permanent amiante (CPA), considéré par les victimes comme la «structure de lobbying des industriels du secteur» dans les années 80, ont été mis en examen ce lundi par la juge chargée d'enquêter sur les dégâts causés par l'amiante.
Dominique Moyen, ancien secrétaire général de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité) qui imagina et créa le CPA, et Jean-Pierre Hulot, secrétaire du CPA et dirigeant de la société de communication CES, ont été mis en examen pour «homicides, blessures involontaires et abstentions délictueuses», a précisé l'association nationale de défense des victimes de l'amiante dans un communiqué.
Arnaud Peirani, ancien chargé de mission au ministère de l'Industrie, et Daniel Bouige, ancien directeur général de l'Association française de l'amiante (AFA), ont également été mis en examen.
«Pour nous, c'est évidemment une bonne nouvelle», a commenté François Desriaux, vice-président de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva).
Relevant que «jusqu'à présent les personnes qui étaient mises en examen étaient plutôt des responsables d'entreprises», il a souligné que l'association avait pointé le rôle du CPA dès 1996.
En France, l'amiante est jugée responsable de 10% à 20% des cancers du poumon et pourrait être à l'origine de 100 000 décès d'ici 2025, selon l'Agence santé-environnement (Afsset).
(AFP)
liberation.fr
Dominique Moyen, ancien secrétaire général de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité) qui imagina et créa le CPA, et Jean-Pierre Hulot, secrétaire du CPA et dirigeant de la société de communication CES, ont été mis en examen pour «homicides, blessures involontaires et abstentions délictueuses», a précisé l'association nationale de défense des victimes de l'amiante dans un communiqué.
Arnaud Peirani, ancien chargé de mission au ministère de l'Industrie, et Daniel Bouige, ancien directeur général de l'Association française de l'amiante (AFA), ont également été mis en examen.
«Bonne nouvelle»
Il leur est reproché d'avoir «participé activement au CPA et d'avoir ainsi contribué à créer des dommages qu'ont subis les victimes de l'amiante en minimisant les dangers de ce matériau, en contribuant à la désinformation du public et en participant au blocage d'une directive européenne d'interdiction de l'amiante en 1991 et 1994», souligne l'association.«Pour nous, c'est évidemment une bonne nouvelle», a commenté François Desriaux, vice-président de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva).
«Désinformation»
«Avec le CPA, on est au cœur de la responsabilité de la catastrophe de l'amiante», a-t-il ajouté, décrivant ce comité comme «une structure de lobbying [...] qui était vraiment là pour retarder la mise en œuvre de mesures de prévention plus sévères, avec une vraie stratégie de communication, de désinformation».Relevant que «jusqu'à présent les personnes qui étaient mises en examen étaient plutôt des responsables d'entreprises», il a souligné que l'association avait pointé le rôle du CPA dès 1996.
En France, l'amiante est jugée responsable de 10% à 20% des cancers du poumon et pourrait être à l'origine de 100 000 décès d'ici 2025, selon l'Agence santé-environnement (Afsset).
(AFP)
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