dimanche 17 novembre 2013

Lille : un ascenseur modernisé récemment mais toujours en panne, les résidents du Nouveau-Siècle agacés


Ils ont bien cru que les soucis étaient derrière eux, mais il n’en est rien. Les locataires de la résidence du Nouveau-Siècle, entrée 7, sont condamnés à l’escalier, du 1er au 9e étage.

Les locataires estiment « ne pas être considérés », car « dans une résidence de centre-ville », où il y a moins de soucis que dans les quartiers.

Cela concerne une quarantaine d’appartements sur les 152 que compte cet immeuble d’habitat social du centre-ville. Françoise, locataire dans cette résidence depuis son ouverture, il y a trente-trois ans, tient scrupuleusement un registre des pannes survenues depuis début octobre : « Regardez, panne le 2 octobre. Le 3, commande de la pièce, selon le technicien. Le 4, panne. Les 5 et 6, panne. Les 8, 9, 11, panne. Le 16…, etc. »
Réunis hier dans l’appartement de Nadine, au 5e, des locataires font tourner les courriers de LMH et échangent les dernières « aventures » malheureuses des uns et des autres. « Les courses, c’est au compte-gouttes… On ne sait jamais si l’ascenseur sera en panne », dit l’une. « J’ai dû annuler mes rendez-vous à l’hôpital », ajoute une voisine à béquilles depuis une chute. « L’autre jour, j’ai aidé ma mère âgée et malade à descendre du 9e. On a mis 40 minutes ! », souffle Nadine, qui a aussi « mal au cœur » pour ce voisin de 130 kilos qu’elle voit souffrir dans l’escalier.

« Le prestataire n’est pas à la hauteur »

Les quatre ascenseurs de la résidence ont été immobilisés chacun trois semaines depuis août, pour travaux de modernisation. Entrée 7, ils ont eu lieu en septembre. Les pannes ont commencé en octobre. « Que l’ascenseur connaisse ces soucis depuis, c’est un comble ! », déplore José Arnoux, directeur de la communication à LMH. Le parc du bailleur compte 660 ascenseurs. Chaque année, LMH en modernise (34 000 € par appareil). « Nous avons regardé la cartographie des pannes résidence du Nouveau Siècle. Le prestataire (Schindler) n’est pas à la hauteur. Ce qui se passe est le contre-exemple de notre politique. »
Autre reproche : l’absence de communication. « Les interventions ne font l’objet d’aucune information, ce qui met LMH et les locataires dans l’embarras. » Mis en demeure d’intervenir hier, un technicien Schindler est passé, mais sans succès. La cabine reste HS. S’il n’était pas passé, « nous aurions fait appel à un autre prestataire, ce qui vaut résiliation du contrat ». L’ascensoriste y a échappé, mais son contrat le lie à la résidence jusqu’au 31 décembre.

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