vendredi 9 mai 2014
En mai, faisons valser l’austérité
Les orientations du nouveau gouvernement Valls ne répondent en rien aux aspirations des salariés. Le gouvernement socialiste remanié a clairement choisi d’enfoncer un peu plus le clou des mesures d’austérité.
Ainsi, le programme de stabilité budgétaire a pour cœur de cible notre système de protection sociale. Même si de nombreux experts, surtout étrangers, en font un atout pour notre efficacité économique, le gouvernement poursuit l’offensive pour détricoter notre système de protection sociale.
Dans un premier temps, il coupe les vivres de la Sécurité Sociale. En exonérant les patrons de toutes cotisations sociales pour les salaires au SMIC, et en transférant celles de la branche famille vers les salariés, ainsi une partie des revenus de la protection sociale disparait.
D’autant que Valls reste silencieux sur les financements de remplacement. Cette tactique permet, sans bruit, de transférer les cotisations du patronat vers le salariat. Cette situation va conduire, inexorablement, à la rupture de notre système de protection sociale. Le creusement du défi cit alimentera la volonté d’ouvrir plus encore le secteur aux assurances privées. Pourquoi ?
Pour alimenter davantage les dividendes des rentiers.
Les politiques d’aides aux entreprises se poursuivent sans condition et sans contrôle. 30 milliards d’euros de cadeaux au patronat + 50 milliards d’économie sur le dos des salariés, des privés d’emplois et des retraités : l’addition est lourde !
Il y a besoin d’une autre politique économique et sociale dans notre pays qui favorise la participation pour l’élaboration collective des politiques. Le Premier Ministre Valls a déclaré dans l’Hémicycle «trop de souffrance, pas assez d’espérance». Mais, avec son plan, il n’apporte aujourd’hui aucune réponse concrète aux salariés. Il nous parle d’austérité, mais pour qui ?
Les Français, et surtout les jeunes, attendent plus de pouvoir d’achat et l’amélioration des conditions de travail, de leur vie. Ils n’attendent plus rien de la politique. Un signal a été envoyé lors des dernières élections municipales.
Mais le gouvernement reste sourd.
Pire encore, il jette de l’huile sur le feu. Alors que les syndicats n’arrivent pas à s’entendre pour contrer les mauvais coups, la seule solution est de faire grandir le rapport de forces pour changer la donne.
A la veille du premier mai, face à la presse, Thierry Lepaon a annoncé un mois de mai social. Retraites, salaires, réformes ferroviaires, la CGT multiplie les mobilisations. En mai, les rendez-vous ne manquent pas pour aller à la rencontre des salariés et débattre des solutions que nous pouvons porter ensemble.
Les 210 000 manifestants du 1er mai sont un bon point de départ. La semaine d’actions, du 12 au 16 mai, avec le temps fort du 15, doit donner l’occasion aux métallos s’exprimer encore plus fort et plus nombreux, leurs exigences revendicatives. Ces échanges et mobilisations
enrichiront incontestablement nos débats lors de notre congrès début juin.
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